« Busybox » : différence entre les versions

De Wiki doc

(Mise à jour de la version de busybox utilisée + ajout de son code source dans nos fichiers + ajout d'un lien vers la page busybox init remplacement de toutes les balises <syntaxhighlight> non nécessaires par <code> afin d'optimiser le chargement de la page)
m (→‎Socket réseau en utilisateur standard : Correction d'un résidu d'ancienne balise de syntaxe qui causait un problème d'affichage avec le modèle "Astuce")
 
Ligne 35 : Ligne 35 :
  setcap CAP_NET_BIND_SERVICE=+eip /bin/busybox
  setcap CAP_NET_BIND_SERVICE=+eip /bin/busybox


{{Astuce|On peut voir cette autorisation avec la commande <code lang="bash" inline>getcap /bin/busybox</code>.}}
{{Astuce|On peut voir cette autorisation avec la commande <code>getcap /bin/busybox</code>.}}


Les utilisateurs standards peuvent désormais utiliser le serveur ''HTTP'' ou autres intégré à ''Busybox''.
Les utilisateurs standards peuvent désormais utiliser le serveur ''HTTP'' ou autres intégré à ''Busybox''.

Dernière version du 7 septembre 2024 à 20:11

Busybox est un exécutable regroupant une multitude d'utilitaires généralement disponibles via GNU Core Utilities. Il a l'avantage de ne prendre que très peu de place et peut être utilisé pour faire des systèmes embarqués très simples.

Installation

Via le gestionnaire de paquet

apt install busybox

Via les sources

Le paquet build-essential est nécessaire pour utiliser la commande make.

wget https://busybox.net/downloads/busybox-1.36.1.tar.bz2
tar xf busybox-1.36.1.tar.bz2
cd busybox-1.36.1/
make defconfig
make

Note : le code source est également disponible dans nos fichiers.

ASTUCE

Il est possible d'embarquer les dépendances nécessaires au fonctionnement de l'ensemble directement dans le binaire via la commande de compilation make LDFLAGS="--static" (ce dernier sera par conséquent plus lourd). Ceci est utile lorsque Busybox est intégré à un système dépourvu des bibliothèques en question.

Un exécutable busybox a été créé dans le répertoire courant.

La commande make defconfig permet de créer le fichier de configuration pour make (.config). Les commandes de pré-configurations possibles sont :

  • make defconfig : Créé la configuration la plus saine possible. Ça active la plupart des fonctionnalités sans quelques outils de débogage ainsi que les outils nécessitants des modifications du système comme les noms de périphériques selinux ou devfs. Utiliser cette option si vous voulez démarrer depuis un Busybox complet pour, par la suite, écrémer les fonctionnalités pour en avoir un plus petit.
  • make allnoconfig : Désactive tout. Cela crée une petite version de Busybox qui ne fait rien. Commencez ici si vous savez exactement ce que vous voulez et que vous souhaitez sélectionner uniquement ces fonctionnalités.
  • make menuconfig : Modifie interactivement le fichier .config via une interface de menu à plusieurs niveaux. Utilisez-le après l'un des deux précédents.

Les autres options sont :

  • make oldconfig : Mettre à jour un vieux fichier .config pour une nouvelle version de Busybox.
  • make allyesconfig : Sélectionnez absolument tout. Cela crée une version statiquement liée de Busybox remplie de code de débogage, avec des dépendances sur selinux, en utilisant des noms de devfs... Cela s'assure que tout est compilé. Que le résultat fasse quelque chose d'utile ou non est une question ouverte.
  • make randconfig : Créer une configuration aléatoire à des fins de tests.

Socket réseau en utilisateur standard

Par défaut, un système Linux n'autorise la création et la gestion d'un socket réseau que par l'utilisateur root. Il peut être pratique de permettre certains exécutables à le faire via un utilisateur standard (c'est chiant d'avoir à taper le mot de passe root tout le temps). Pour ce faire, nous utiliserons les Linux capabilities.

Autorisation de redirection réseau

setcap CAP_NET_BIND_SERVICE=+eip /bin/busybox

ASTUCE

On peut voir cette autorisation avec la commande getcap /bin/busybox.

Les utilisateurs standards peuvent désormais utiliser le serveur HTTP ou autres intégré à Busybox.

Source de la section

Usage

Nous allons partir du principe que l'emplacement de notre binaire busybox se trouve dans notre variable d'environnement $PATH.

Lister les programmes disponibles dans notre Busybox

busybox

Afficher le manuel des outils contenus dans Busybox

man busybox

Avec un / suivi du nom de la commande + entrer + n on tombe directement sur le manuel de l'outil désiré.

Serveur WEB

Utiliser le serveur WEB intégré

busybox httpd -f -v -h /tmp/foo/

Le serveur httpd ne liste pas les fichiers, il faut entrer une URL complète comme pour le TFTP. Cependant, il redirige automatiquement sur un index.html si présent.

Paramètres :

  • -f : Ne rend pas la main. Ça permet de fermer le serveur web avec un ctrl+c au lieu de ce faire chier avec les commandes ps et kill
  • -v : affiche les IP des clients se connectant et le message renvoyé par le serveur
  • -h : Spécifie le répertoire de travail du serveur. Si ce paramètre n'est pas renseigné, le répertoire courant est utilisé

Serveur DHCP

Créer le fichiers du processus

touch /tmp/udhcpd.pid

Créer le fichier contenant les baux DHCP

touch /tmp/udhcpd.leases

Créer un fichier de configuration

cat > /tmp/udhcpd.conf << _EOF_
# Plage d'adresse attribuable
start 192.168.0.1 # Par défaut: 192.168.0.20
end 192.168.0.253 # Par défaut: 192.168.0.254

# Interface réseau d'écoute
interface eth1 # Par défaut: eth0

# Nombre maximum de baux 
max_leases 253 # Par défaut: 254

# Stocker le temps restant pour chaque bail dans le fichier des baux
# C'est utile sur les systèmes embarqués ne pouvant garder l'heure après un redémarrage
# Si cette valeur est définie à "no", l'heure de fin de bail sera stocker dans le fichier
# des baux au lieu du temps restant avant expiration

#remaining yes # Par défaut: yes

# Localisation du fichier des baux
lease_file /tmp/udhcpd.leases

# Localisation du fichier processus
pidfile /tmp/udhcpd.pid # Par défaut: /var/run/udhcpd.pid

# Les options suivantes sont pour le PXE
#siaddr 192.168.0.22 # Par défaut: 0.0.0.0
#sname zorak # Par défaut: (none)
#boot_file /var/nfs_root # Par défaut: (none)

# Options DHCP
# Elles peuvent être spécifiées via le mot clé "option" ou "opt" qui est un alias.
# La seule options définie par défaut est "lease" pour définir la durée des baux
opt dns 192.168.170.171 80.67.169.12
option subnet 255.255.255.0
opt router 192.168.0.254
#opt wins 192.168.10.10 # Ajoute un serveur WINS
#option dns 129.219.13.81 # Ajoute un autre DNS aux 2 autres ci-dessus
option domain local
option lease 864000 # 10 jours en secondes
_EOF_

Vous pouvez adapter les adresses et nom d'interface avec les commande suivante en remplaçant toto par la donnée appropriée:

sed -i 's/192\.168\.0\./192\.168\.toto./g' /tmp/udhcpd.conf
sed -i 's/eth1/toto/g' /tmp/udhcpd.conf

Paramètres possibles :

Paramètre Effet Valeur par défaut
Paramètre 1 Il fait ça yes

Liste exhaustive des options supportés. Voir le fichier source options.c :

Option Effet
toto titi

Exécuter le serveur DHCP

busybox udhcpd -fv /tmp/udhcpd.conf

Paramètres :

  • -f : Ne rend pas la main. Ça permet de fermer le serveur DHCP avec un ctrl+c au lieu de ce faire chier avec les commandes ps et kill
  • -v : affiche les requêtes ACK et OFFER entre le serveur et les clients (on voit l'IP attribué de ce fait)

Sources de la section

NTP

Serveur NTP

Définir l'horloge système depuis une source réseau

busybox ntpd -d -n -I eth0 -l -p 0.debian.pool.ntp.org

Paramètres :

  • -d : mode verbeux
  • -n : ne pas démoniser (ne pas exécuter en arrière plan)
  • -I : écouter sur l'interface spécifiée pour les requêtes clientes
  • -l : ouvre le socket UDP sur le port 123 pour les requêtes clientes
  • -p : serveur de référence sur lequel se synchronise notre serveur

TFTP

Client TFTP

Télécharger un fichier via TFTP

busybox tftp -r toto.txt 192.168.100.2 -g

Téléverser un fichier via TFTP

busybox tftp -l toto.txt 192.168.100.2 -p

Serveur TFTP

Le serveur TFTP est rarement embarqué dans le Busybox des distributions Linux. Dans ce cas, il faudra le compilé soit même (testé avec la version 1.36.1).

Busybox tftpd a besoin de s'appuyer sur un programme (lui même présent dans Busybox) d'ouverture de socket réseau : udpsvd.

/tmp/busybox-1.36.1/busybox udpsvd -vE 0.0.0.0 69 /tmp/busybox-1.36.1/busybox tftpd -c /tmp/tftp/

Paramètres :

  • -r : lecture seule
  • -c : téléversements autorisés
  • -u : rendre l'utilisateur passé en paramètre propriétaire des fichiers téléversés
  • -l : journaliser dans Syslog en plus du Stdout (non fonctionnel d'après mes tests)

Netcat

Les commandes netcat sont identique à la version APT (avec quelques options en moins).

busybox nc -l -p 2323
busybox nc ipserver 2323

Envoyer un fichier

Sur le serveur :

busybox nc -l -p 9999 > /tmp/titi.dat

Sur le client :

busybox nc 192.168.0.1 9999 < /tmp/titi/titi.dat

Terminal série

On peut remplacer l'usage de Minicom par Busybox avec l'outil embarqué Microcom.

busybox microcom -s 9600 /dev/ttyUSB0

Pour quitter Microcom, faites la séquence d'échappement ctrl+x.

Sources